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Les grandes manœuvres pour un nouveau pont bleu

La rénovation de cet ouvrage d’art survolant les voies CFF de la gare de Renens est essentielle pour garantir la mobilité dans l’Ouest lausannois et améliorer la qualité des déplacements, notamment des cyclistes.


La rénovation de cet ouvrage d’art survolant les voies CFF de la gare de Renens est essentielle pour garantir la mobilité dans l’Ouest lausannois et améliorer la qualité des déplacements, notamment des cyclistes.

Situé entre l’avenue du Tir-Fédéral (Ecublens) et le tunnel de Marcolet (Crissier), le Pont Bleu franchit deux routes et passe au-dessus de huit voies CFF où 600 trains circulent chaque jour. Il supporte un trafic important de 20’000 véhicules par jour.

Nos infrastructures routières sont obsolètes et sous-dimensionnées depuis plusieurs années. Les voiries sont trop petites et nous n’avons pas suffisamment investi dans des routes ou dans des moyens de transports publics lourds. Le modèle dominant dans l’agglomération lausannoise se limite à créer des voies réservées aux bus, à rajouter des feux tricolores toujours rouges et à supprimer des places de parc. La croissance de nos entreprises et du nombre de leurs collaborateurs a entraîné des heures de pointe de plus en plus longues et des bouchons permanents et récurrents sur tous nos axes.

Même lorsque toutes les collectivités se sont mises d’accord (Commune- Canton-Confédération) sur un projet et sur son financement, il y a des oppositions qui le plombent pendant des années. Le tram de l’Ouest lausannois en est l’exemple le plus frappant, et même les sorties supplémentaires de l’autoroute à Chavannes et à Écublens sont du même tonneau.

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Les travaux préparatoires ont commencé cet été sur le pont Bleu qui relie Crissier à Écublens en enjambant sur 170 mètres les huit voies CFF à la gare de Renens. Le nouvel ouvrage sera peint en bleu, renouant avec une couleur d’origine qui s’est effacée au fil des 46 ans d’existence du pont actuel.

20’000 VÉHICULES PAR JOUR

Dans la catégorie des bonnes nouvelles, le Canton va remplacer le pont Bleu construit en 1972 qui enjambe sur une longueur de 170 mètres les huit voies CFF (600 trains par jour) et qui relie Crissier à Écublens. Ces travaux commencent cet automne et vont durer jusqu’à fin 2019. Ils s’effectueront heureusement avec peu d’interruptions de trafic. Non pas comme le passage sous-voies à Renens qui est resté fermé pendant deux ans.

Le budget est de plus de 17 millions, financé à plus de 82 % par le Canton. Ce pont supporte un trafic important de quelque 20 000 véhicules par jour. Le nouveau pont sera construit en parallèle au pont existant et sera « échangé » lors d’une opération coup de poing en été 2019. Cela permettra de maintenir le trafic sur et sous le pont (pour la route Renens-Bussigny et le futur tram). Le nouveau pont sera aussi bleu pour rappeler sa couleur du début qui s’est estompée depuis bien longtemps, et il se verra doter de voies de mobilité douce (piétons et vélos) supplémentaires.
Les travaux promettent d’être spectaculaires avec la grosse grue amenée pour l’occasion qui permettra de soulever le pont en entier, afin de pouvoir opérer en un minimum de temps. Il s’agira en effet d’enlever le pont actuel et de le remplacer par le tout nouvel ouvrage.

Même si, là aussi, on ne fait que remplacer de l’existant sans augmenter la capacité, nous pouvons quand même être satisfaits que l’on puisse réaliser ces travaux quasiment sans interruption de service. Il demeure que nous sommes en retard. Seuls des investissements massifs permettront de nous remettre à niveau et de rééquilibrer notre réseau routier. Mais entre le peu d’entrain fédéral et des procédures toujours plus longues et compliquées, cela ne va être qu’un voeu pieux.

Stéphane Rezso – Président de la SIC Ouest Lausannois.