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Tomé Varela: Le commerce ne meurt part, il mue

La Société coopérative des commerçants lausannois (SCCL) a un nouveau secrétaire général en la personne de Tome Varela Anongba. Économiste au bénéfice d’un master HEC, l’homme a fait la preuve de son engagement et de la pertinence de ses idées en tant que chef de projet à la Fondation pour le commerce lausannois.


La Société coopérative des commerçants lausannois (SCCL) a un nouveau secrétaire général en la personne de Tome Varela Anongba. Économiste au bénéfice d’un master HEC, l’homme a fait la preuve de son engagement et de la pertinence de ses idées en tant que chef de projet au City Management désormais Fondation pour le commerce lausannois. Apprécié des commerçants pour ses qualités d’écoute et de conseil, ce nouveau maillon fort de la SCCL entend mettre à profit le principe selon lequel la collaboration fonctionne mieux que la compétition pour augmenter le bonheur de chacun.

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Tomé Varela, secrétaire général de la Société coopérative des commerçants lausannois

« Le commerce ne meurt pas, il mue. » Dans la bouche de Tome Varela Anongba, il s’agit bien davantage que d’une formule choc censée mettre du baume sur la plaie. « Je veux apporter une vision différente de ceux qui pensent que le commerce au centre-ville est en train de mourir. » Le nouveau secrétaire général de la SCCL veut combattre énergiquement le fatalisme ambiant. « Ce qui est probablement en train de mourir, c’est un certain modèle du commerce, expliquet- il. Mais une mort donne toujours naissance à quelque chose et l’enfantement passe par la douleur. Le commerce n’est pas en train de mourir, mais en train de muer, et rien ne permet de dire que ce sera moins bien après cette mue qui fait un peu peur actuellement. » Qui est Tome Varela Anongba pour porter une appréciation aussi catégorique ? L’homme y est autorisé par sa formation et son parcours. Il est diplômé de HEC Lausanne au bénéfice d’un Bachelor en économie politique suivi d’un Master en Management. « Dans HEC, il y a le C de commerce », aime-t-il rappeler. Très intéressé par cette problématique, il a effectué son stage de Master au City Management, désormais Fondation pour le commerce lausannois.

MOTIVATION COMMUNICATIVE

Particulièrement apprécié pour son engagement, il s’y est vu offrir un poste de responsable de projet pour un an. Cela l’a amené à collaborer autant avec la SCCL qu’avec ERL. À la fin de ce contrat de durée déterminée, on lui a proposé de reprendre le secrétariat général de la SCCL, où il a été nommé à l’unanimité du conseil d’administration. Tome Varela Anongba témoigne d’une motivation communicative : « Cela me plaît d’autant plus que je tiens à ce que mon travail ait un impact positif pour la communauté, et que je peux le voir en me promenant dans ma ville. Cette fonction me permet d’être près des gens, ce qui n’a pas de prix à mes yeux. » Très présent sur le terrain, il sait écouter les problèmes des commerçants et leur prodiguer des conseils très appréciés.

La mission du secrétaire général de la SCCL est de fédérer les membres de l’association, et aussi de développer de nouvelles idées notamment dans le sens de la digitalisation de la société afin d’en valoriser les atouts. Autant de domaines dans lesquels le bagage d’économiste du nouveau secrétaire général lui donne des compétences qui pourraient amener ici à moyen ou long terme une nouvelle dynamique. Le monde du commerce de détail a la réputation d’être un univers où règne un farouche individualisme, peu propice à l’action pour défendre des enjeux communs. Cela tient évidemment au fait que les commerçants sont pour la plupart des personnes qui se sont construites par elles-mêmes, qui ne voient souvent leur réussite que par la qualité de leur travail personnel. Tome Varela Anongba est persuadé qu’il y a mieux à faire : « On se rend compte depuis ces dernières années, et nos études à HEC ont mis l’accent là-dessus, que la collaboration fonctionne mieux que la compétition pour augmenter le bonheur de l’ensemble des individus. Je pense que les commerçants comprennent petit à petit ce qu’il y a à gagner d’une économie collaborative et que nous y arriverons. »

La SCCL est aussi un acteur politique majeur à Lausanne. Dans le prolongement de son Master traitant du partenariat public/ privé, Tome Varela Anongba a eu l’idée d’organiser des tables rondes réunissant des acteurs de tous bords, avec parfois des invités d’autres villes afin de récolter des points de vue différents parfois bénéfiques, considérant que l’on ne va pas suffisamment regarder ailleurs. La première de ces tables rondes est prévue pour le premier trimestre 2019. « Il faut bien se rendre compte que les petits commerces participent à l’attractivité de la ville tant au niveau économique que touristique, souligne-t-il. Tout se tient. Il faut que l’urbanisme s’intègre au commerce et à la mobilité si l’on veut tirer son épingle du jeu. »