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Tout pour être en forme à la fin de la pandémie

Le confinement et le semi-confinement, notamment par leurs effets d’une alimentation souvent trop copieuse, ont mis en évidence la nécessité de faire de l’exercice, source essentielle de santé physique autant que psychique.


Le confinement et le semi-confinement, notamment par leurs effets d’une alimentation souvent trop copieuse, ont mis en évidence la nécessité de faire de l’exercice, source essentielle de santé physique autant que psychique. À quelque chose malheur est bon. Gym, course à pied, vélo, musculation : la population n’aura jamais eu autant d’opportunités et de loisirs contraints pour aborder la fin de la pandémie sinon dans un corps d’athlète, du moins avec de nouvelles excellentes habitudes. Les applications d’entraînement sur mesure et autres cours de mise en forme souvent gratuits disponibles sur Internet ont cartonné. Pas surprenant dans un pays où une personne sur dix possède un abonnement dans un centre de fitness sans pouvoir en profiter pleinement pour les raisons que l’on sait.

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Manger, bouger… Tout un programme. D’autant plus vital à l’heure où grande était la tentation de passer ses journées à domicile figé devant des écrans, entre ceux du télétravail et ceux des séries télé, paquet de chips ou plaque de chocolat à la main. Or l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) recommande au moins 2 h 30 d’activité physique par semaine. Conseil donc plus que jamais d’actualité. « Renforcez votre musculature en faisant des génuflexions, des pompes, des exercices du tronc et autres, explique-t-il. Utilisez des bouteilles d’eau, des sacs à dos remplis ou des livres lourds comme haltères ». Ou plus simplement : « Dansez sur votre musique préférée. » Tout cela a aidé à supporter une situation pénible pour chacun d’entre nous. Mais de souligner qu’il ne faut quand même pas trop forcer si on est sujet à de l’obésité ou à des problèmes cardiovasculaires.

Message reçu si l’on en croit le nombre de personnes pratiquant la course à pied ou le vélo que l’on croise depuis ce printemps sur les routes et les chemins. Car le semi-confinement décrété en Suisse pour la population non infectée a eu du bon, dans le sens où il a permis de maintenir un équilibre entre le temps passé à la maison et celui à respirer l’air du dehors en bougeant. Jamais on n’a vu autant de monde en profiter. Ce qui fait penser qu’une fois la situation entièrement normalisée, avec tant de sportifs amateurs si bien entraînés, le nombre déjà très élevé de participants aux nombreuses courses à pied organisées dans la région – il y en avait une vingtaine au calendrier 2020 – va exploser.

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POUR LA SANTÉ ET LE BONHEUR

Si le rire c’est la santé, le sport en est une autre composante non moins importante, non seulement pour le corps mais aussi pour l’esprit. Dire que c’est bon pour le moral n’est en effet pas qu’un slogan. C’est une affirmation scientifiquement prouvée. Courir, et faire du sport en général, stimule la production d’endorphines. On sait que ces hormones, considérées comme des opioïdes en raison de leur action similaire à celle de l’opium ou de la morphine, permettent de se sentir bien dans sa peau et d’éprouver un certain bonheur et en tout cas une diminution de l’anxiété. Autant de sensations particulièrement appréciables par les temps qui courent.

Vous voulez savoir où vous en êtes ? Facile ! Le test de fitness sur le site de la Suva est un modèle du genre. Il propose cinq exercices pour faire le point sur l’équilibre, la souplesse, la musculature dorsale et la stabilité des jambes. Il s’ensuit une évaluation personnalisée qui propose des exercices de fitness sur mesure. Des exercices à effectuer en plein air ou chez soi. Et en plein air, ce ne sont pas les installations mises à disposition par la communauté qui manquent, à condition bien sûr de respecter les consignes de distanciation dictées par la situation et de porter des gants pour toucher les barres. Rappelons que hormis les pistes finlandaises que tout le monde connaît, on trouve, notamment en ville de Lausanne, des installations de fitness en libre accès à Pierre-de-Plan, aux Boveresses et à Chauderon. Mentionnons aussi l’initiative des étudiants de la HESAV (Haute École de Santé Vaud) en 3e année de physiothérapie. Ils ont mis en ligne toute une série de vidéos d’exercices à domicile et de liens pour garder la forme. Plus original : l’application gratuite Sport City Tour, sur le thème « Votre fitness, c’est votre ville », propose «différents chemins sportifs par géolocalisation permettant de contempler la ville et ses parcs, tout en améliorant sa condition physique ». Smartphone en main, on suit, par exemple à travers la ville de Lausanne qui ne manque pas de dénivellations propices à l’effort, un parcours comportant des haltes où sont expliqués par l’image des exercices à effectuer. L’application comporte actuellement une vingtaine de villes.

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L’EMBARRAS DU CHOIX

Pour la maison et l’appartement, avec ou sans jardin ou balcon, c’était l’embarras du choix de se mettre ou de garder la forme. Cela commence évidemment par l’effort pour se remettre en selle sur le vélo d’intérieur, engin bien souvent délaissé une fois dissipées les bonnes intentions qui avaient motivé son achat. Pédaler c’est bien, mais ça peut rapidement devenir monotone. Il y a bien plus à faire. C’est sur le Net que cela se joue.

La crise a donné des ailes aux professionnels de la mise en forme. On ne compte plus les cours de fitness en ligne. Il y en a pour tous les goûts et de qualité. Avec ou non la conclusion d’un abonnement, mais nombreux sont gratuits, la plupart se finançant par la publicité qui vient de temps à autre égayer leurs pages sur YouTube ou autres réseaux sociaux. Pas besoin de salle pour faire du sport ! Même si l’ambiance et la motivation ne sont peut-être pas vraiment les mêmes, l’écran géant du téléviseur du salon fait des merveilles. Certaines applications livrent des astuces pour remplacer les appareils de musculation. Cela dit, les ventes en ligne de matériel de fitness connaissent un boom comme jamais. Certaines de ces applications, à l’image de celle proposée par la Suva, suggèrent des programmes personnels d’entraînement avec des objectifs de résultats, des programmes parfois très individualisés, prenant en compte l’âge, le poids, la taille, la condition physique du moment. Un exemple : les propositions de cours gratuits de Zumba, cette pratique appréciée tant pour brûler des calories qu’améliorer la souplesse. Il n’y en a jamais eu autant de proposées sans débourser un franc sur YouTube. Et pour les amateurs du genre, il y a pléthore de jeux vidéo particulièrement remuants avec un casque de réalité virtuelle. Gageons que lorsque tout cela sera bien fini, les clubs de fitness déborderont de nouveaux adhérents !