Parc biopôle

LES CLÉS DU SUCCÈS DU PARC SCIENTIFIQUE BIOPÔLE

Créé en 2004 par le Canton de Vaud pour valoriser 80 000 m2 de terrain entre Lausanne et Épalinges, Biopôle SA grandit à la mesure de son succès croissant.


Créé en 2004 par le Canton de Vaud pour valoriser 80 000 m2 de terrain entre Lausanne et Épalinges, Biopôle SA grandit à la mesure de son succès croissant. Les nouvelles constructions se succèdent à un rythme soutenu sur ce parc scientifique dont la vocation est de relier essentiellement sociétés et universités actives dans le domaine des sciences de la vie. Huit bâtiments sont aujourd’hui en fonction, trois autres s’y ajouteront d’ici à 2023, et c’est loin d’être fini. Plus d’une centaine de sociétés et environ 1700 personnes profitent déjà d’infrastructures et d’un environnement communautaire bénéfiques à leur épanouissement. En plus de groupes de recherche de renommée mondiale et d’un incubateur pour jeunes entreprises, ce véritable écosystème accueille des sociétés qui ont élaboré des solutions d’ores et déjà disponibles pour l’amélioration des soins et de la qualité de vie. Coup de projecteur sur deux d’entre elles : Abionic SA avec son labo compact d’analyse de sang en un temps record, et Gondola SA avec son système qui soigne les troubles de la marche notamment chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Les noms de baptême des bâtiments annoncent clairement la couleur : Alanine, Glycine, Lysine, Phenyl, Proline, Serine. Ces appellations désignent des acides aminés, molécules essentielles du vivant. Année après année, c’est une véritable cité dédiée aux sciences de la vie qui prospère au Biopôle, fleuron de la Health Valley romande sur les hauts de Lausanne. Rappelons que la moitié des fonds levés par les start-up vont à celles qui oeuvrent dans les sciences de la vie, et que la moitié de ce total en Suisse va à celles du canton de Vaud – en 2019, celles du Biopôle ont levé près de 140 millions de francs. C’est dire son potentiel dans ce domaine qui regroupe la biotechnologie, les sciences naturelles, la médecine et la technologie

Serine est le dernier en date des immeubles réalisés. Terminé cette année, il a été érigé sur le site où se trouvait une station-service, le long de la route de Berne. Serine offre quelque 9500 m2 de plancher pour des labos et des bureaux. À peine cette nouvelle construction achevée, c’est une autre, de grande ampleur, qui s’apprête à sortir de terre. Cette future structure, située d’est enouest à proximité d’Aquatis, dont une partie sera attribuée au développement du CHUV, disposera d’un kiosque sur le toit pour les prestataires de services, ainsi que d’un parking central de 278 places pour la partie nord du site. Quelque 50 000 m2 sont encore à bâtir sur la partie sud du terrain. À terme, Biopôle, qui devrait accueillir alors plus de 5000 personnes, sera un des plus grands parcs scientifiques d’Europe.

Biopôle SA est une société à but non lucratif créée en 2004 par l’État de Vaud, afin de valoriser un terrain de 80 000 m2 en amont de Vennes en y développant des « activités à forte valeur ajoutée principalement dans le domaine biologique et médical, accessoirement de la technologie de l’information, technologie alimentaire, micro- et nano-technologies, technologie de l’environnement, quartiers généraux à vocation internationale et tourisme, en particulier tourisme d’affaires ; toute activité y relative ». La volonté politique et économique est d’en faire un des écosystèmes majeurs en Europe pour les sciences de la vie, selon une dynamique cultivant la mixité, la diversité et la proximité. Avec pour objectif ultime bien sûr de favoriser l’ancrage dans le canton des sociétés en développement. Cela sur un site particulièrement bien doté en termes d’accessibilité : station de métro à proximité quasi immédiate, accès à l’autoroute A9 à quelques centaines de mètres.

CINQ INVESTISSEURS

Biopôle SA est détenue à 97,5 % par le Canton, le solde étant en main des Communes d’Épalinges et de Lausanne. Après quelques remous organisationnels en 2013, suivis de trois ans d’intérim du chef du service cantonal de la promotion économique à la tête du conseil d’administration, la société a confié depuis le 1er octobre cette fonction à Nouria Hernandez, actuelle rectrice de l’Université de Lausanne. La direction générale est quant à elle assumée par Nasri Nahas, biologiste et ancien patron de GeneBio et Spinomix. Biopôle SA est propriétaire des terrains, non des bâtiments. Elle loue des parcelles pour développer de nouveaux programmes et assure la promotion du site. La construction des immeubles est du ressort de cinq investisseurs : le groupe immobilier Epic, Vaudoise Assurances, Orox Asset Management, Retraites Populaires et Caisse de pension de l’État de Vaud. Propriétaires des bâtiments, ceux-ci louent ensuite leurs espaces aux utilisateurs.

Le parc et ses bâtiments aux lignes harmonieuses et fonctionnelles affiche pratiquement complet. On recense actuellement au Biopôle une centaine de sociétés, dont nonante sont purement actives dans les sciences de la vie, start-up ou PME, ainsi que les sièges sociaux de multinationales, des équipes de développement clinique et de fournisseurs de technologies et de services. S’y trouvent aussi plus de vingt-cinq groupes de recherche de renommée mondiale, notamment du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), de l’Université de Lausanne (UNIL) et du Ludwig Institute for Cancer Research. Biopôle, qui occupe déjà plus de 1700 personnes, fonctionne à la manière d’un campus offrant de nombreuses commodités. Mais il constitue surtout un terreau propice au réseautage à travers les activités quotidiennes de ses résidents et de la centaine d’événements qui y sont organisés bon an mal an (conférences, workshops, rencontres de clubs d’entrepreneurs). Cela se traduit par un environnement agréable, un esprit communautaire des plus favorables au développement d’entreprises, et surtout propice à l’innovation dans l’idée d’apporter des solutions nouvelles pour la santé. L’offre comporte notamment de multiples salles de réunion et d’enseignement, un hôtel trois étoiles, six restaurants et la vie sur le campus donne accès à des cours de fitness puis, dans un proche avenir, à des installations de loisirs.