ANIMATIONS HIVERNALES « RÉÉQUILIBRÉES »
Les traditionnelles animations de Bô Noël qui ont démarré cette année le 21 novembre, induisaient bel et bien une distorsion de concurrence avec les établissements publics de la place, car non entièrement soumises à la même base légale. C’est la conclusion à laquelle est parvenue la Municipalité de Lausanne à la suite des revendications de la faîtière GastroLausanne et de l’association « Qui va payer l’addition ».
Afin de tenter de satisfaire les uns et les autres, la Ville a décidé rétrécir le champ d’activité de la manifestation, et d’octroyer en parallèle pour les établissements de jour la maigre possibilité d’installer des structures légères sur leur terrasse afin d’accueillir leur clientèle dans un décor hivernal.
L’édition 2023 de ces réjouissances populaires très appréciées pour leur convivialité a ainsi subi un redimensionnement important. S’agissant des marchés, le nombre de points de restaurations/bars a été réduit de 25 % avec l’obligation d’appliquer la CCNT. On retiendra surtout que l’horaire a été resserré et qu’ils doivent boucler à 20 heures déjà. La diffusion de musique n’a été autorisée que lors d’animations, sauf quelques soirées spécifiques, et la Silent Disco en plein air de Nouvel An qui drainait quelque 3000 personnes sur la Place centrale et faisait concurrence aux discothèques établies a été supprimée. Des réductions d’horaires ont par ailleurs été appliquées.
Les organisateurs de Bô Noël n’ont pas caché leur inquiétude quant à la viabilité d’une manifestation revue à la baisse, tandis que « Qui va payer l’addition » considère que ce n’est qu’une première étape. Comme souvent hélas, lorsqu’il s’agit de corriger une distorsion de concurrence, l’autorité interpellée le fait en restreignant les droits des uns plutôt qu’en élargissant ceux des autres.