LOISIRS – LA SAGA DE LA VAUDAIRE REBONDIT

Très apprécié des familles, notamment avec sa place de jeux adjacente, ainsi que des touristes et des flâneurs, l’établissement, qui a connu une histoire mouvementée, est désormais exploité par la société Fine Artisans Group.

Endroit idyllique situé entre le siège du CIO et les rives du lac, le restaurant «La Vaudaire» a trouvé ses nouveaux patrons et ouvre la saison estivale avec un concept permanent orienté Léman, décliné tant sur la carte que dans l’aménagement des lieux. Très apprécié des familles, notamment avec sa magnifique place de jeux adjacente, ainsi que des touristes et des flâneurs, l’établissement, qui a connu une histoire mouvementée, est désormais exploité par la société Fine Artisans Group.

Un vent nouveau souffle cet été sur le café-restaurant «La Vaudaire». Pas le vent dont les bourrasques malmenant les bateaux amarrés au mauvais endroit ainsi qu’en a fait la triste expérience la CGN ce printemps, mais celui de la revivification d’un établissement situé dans un endroit qui fait rêver. Avec à la barre désormais Fine Artisans Group, société lausannoise expérimentée qui compte déjà deux autres établissements à son actif dans la capitale vaudoise: le Lausanne Cocktail Club à la rue Pépinet, ainsi que l’Appart, restaurant gastronomique à la rue de Bourg.

Ce n’est pas peu dire que l’endroit est idyllique, aux abords du parc Bourget, entre le siège du CIO et les rives du lac, avec le petit port de Vidy au premier plan, ses pédalos, son petit ponton. La place de jeux adjacente, présente depuis des décennies et récemment rénovée, fait le bonheur des petits et des grands.

La carte des nouveaux exploitants propose une offre culinaire «fait maison», axée sur les produits locaux, de saison et à des prix raisonnables. Cela en application d’un nouveau concept de restauration, d’aménagement et d’activités qui s’aligne avec la volonté de la Ville, propriétaire de lieux. «La Vaudaire accueillera une clientèle diversifiée tout au long de l’année et favorisera également les synergies et collaborations avec les équipements et partenaires existants», souligne la Municipale Natacha Litzistorf. De quoi écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de Vidy et du Parc Bourget, en positionnant «La Vaudaire» comme «un lieu de destination agréable et convivial durant toute l’année en évitant le piège d’un restaurant de bord de lac, tributaire des saisons et de la météo».

Histoire mouvementée
La Ville raconte que c’est en 1946 que fut édifiée ici, sur un droit de superficie, une première construction de ce type, un kiosque de vente et de rafraîchissement sous l’enseigne «Le Pavillon du Parc». Ce kiosque fut bientôt remplacé par un tea-room, avec logement de service à l’étage, sous le nom de «Pavillon du Parc Bourget». C’est en 1985 qu’un nouveau propriétaire le baptisa «La Vaudaire» après une importante rénovation et transformation. L’établissement devenait alors un café-restaurant accessible et apprécié par toutes les couches de la population. Plusieurs propriétaires se succédèrent, apportant chaque fois quelques améliorations.

À la belle saison, «La Vaudaire» était devenue l’un des endroits les plus fréquentés par les promeneurs de Vidy ainsi qu’un lieu de rencontre de sociétés locales. Puis ce fut le coup d’arrêt du 1er juin 2013, lorsque durant la nuit, un incendie intentionnel ravagea tout le premier étage ainsi que l’arrière du restaurant. On ne parvint jamais à identifier le ou les personnes qui mirent le feu.

Le bâtiment n’avait certes pas été entièrement détruit, mais il resta longtemps à l’abandon. Cerné par les complications administratives et face à un coût de reconstruction élevé, son propriétaire d’alors décida de vendre l’établissement. C’est le groupe BOAS qui s’en porta acquéreur en 2016, pour un peu moins de deux millions de francs selon le quotidien 24 Heures. Mais il fallut attendre juin 2020 pour une réouverture d’une nouvelle Vaudaire, construite quasiment à l’identique à celle endommagée par l’incendie. Une réouverture qui se produisit hélas en pleine période de pandémie, engendrant les difficultés financières qu’on imagine. Proposée à la vente, «La Vaudaire» fut finalement rachetée par la Ville en 2021. La mise sur pied d’un appel d’offres pour trouver un nouvel exploitant s’annonçait comme une longue démarche. Afin d’éviter de longs mois de fermeture, une solution transitoire jusqu’à décembre 2023 fut mise en place. Gageons que la réhabilitation de ce lieu emblématique en cet été 2024 augure d’une longue période de succès populaire.